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Banquise

 Banquise, masse silencieuse et dense, tu nous imposes ton étincelante blancheur. Tes arêtes acérées, tacites sentinelles, s’avancent dans le vide.
Soudain une FAILLE, infime espace obscur, lacère ton flan, l’entrouvre. Fracture irréversible, fragiles cloisons qu’aucun fil d’or ne viendra jamais ré-unir.

Ça s’effrite, s’effondre, ça gronde, ça se laisse entraîner par les courants des profondeurs obscures du glacier.

Barrière flottante dérivant sur l’océan sans possible retour, les blocs s’éloignent, détachés du front du glacier. Ultime séparation.
Métamorphose inévitable, l’aube d’une nouvelle conscience.

FAILLE, miroir mouvant de nos vies.

Eau

Jaillissement, premier élan du fusain sur la feuille, tel l’eau qui surgit entre deux failles. Force, fragile puissance d’éclats plongeant dans l’ombre, pour ressurgir dans la lumière. En un mouvement qui suit son cours et progresse au fil du geste, le dessin apparait, libre.

Il est des eaux vives, limpides, désaltérantes…

Il est des eaux boueuses, bouillonnantes, ravageuses, dévastatrices…

Il est des eaux calmes, stagnantes, grouillantes de vie…l’eau des lacs, des marais, des mangroves…

Il est des eaux habitées, mystérieuses, enchanteresses…

Mais il est aussi des océans, des glaciers, des torrents, des rivières et des fleuves d’où s’élèvent des brumes, des vapeurs et brouillards…apparaissent alors des nuages, des bruines… et la pluie…